Ces propos de l’avocate Caroline Diot montre qu’il est important de distinguer souffrance et effort. Ainsi, selon elle, si la souffrance au travail n’est pas une bonne chose, les efforts sont eux nécessaires.

Dans le même sens, dans son livre Libérer votre cerveau [2], Idriss Aberkane montre bien que pour exceller dans un domaine, il est nécessaire de faire des efforts et d’y consacrer un grand nombre d’heures. En s’appuyant notamment sur des études du psychologue K. Anders Ericsson et du journaliste Malcolm Gladwell, il indique qu’il faut en moyenne 10 000 heures de pratique pour exceller dans un domaine (une discipline, un art ou une technique)[3]. 

A cet égard, Idriss Aberkane parle de l’importance de la pratique délibérée (et non forcée) comme d’un moyen de faciliter la maîtrise d’un domaine. 

En conclusion, la souffrance au travail semble être un frein à la réalisation d’un travail de qualité mais également à l’accession au statut d’expert dans un domaine. Cette souffrance peut avoir plusieurs sources, notamment celle du manque de sens. Ainsi, la frontière entre souffrance et effort semble d’abord et avant tout subjective. Une même tâche peut ainsi apparaître comme absurde pour l’un et sensé pour l’autre, ce qui pourra générer de la souffrance dans un cas et un sentiment d’épnouissement dans l’autre.